14 JUiLLET, JOUR DE LA FêTE NATiONALE...
Treize pays africains participent cette année au traditionnel défilé militaire du 14 juillet, sur les Champs-Elysées à Paris, qui a lieu de 10h à 12h. Cette invitation célèbre les 50 ans des indépendances africaines, mais suscite plusieurs critiques.
Plusieurs ONG ont réuni 700 manifestants mardi soir à Paris pour dénoncer la présence, dans les contingents africains, de "criminels" ou "coupables de violations des droits de l'Homme", ce que l'Elysée a démenti. "Nous sommes scandalisés de la présence dans la tribune officielle (...) de dictateurs qui tirent sur leur peuple", a déclaré Odile Tobner, présidente de Survie.
Nicolas Sarkozy a célébré devant les dirigeants des 13 pays, la "force des liens" qui unissent la France et ses ex-colonies africaines et s'est défendu de toute "nostalgie coloniale".
La fête nationale commémore d'abord le 14 juillet 1789, première journée révolutionnaire à portée symbolique. Cet été là, une grande agitation règne à Paris.
Au matin du 14 juillet, des Parisiens en colère vont chercher des armes aux Invalides, puis se dirigent vers la vieille forteresse royale de la Bastille, en quête de poudre. Après une journée de fusillade sanglante, et grâce au ralliement de gardes nationaux, les Parisiens s'en emparent et entament sa démolition. Au final, ils ne libèrent que quelques prisonniers et malfrats sans envergure. Mais cette vieille prison médiévale incarne l'arbitraire de l'Ancien régime. En l'abattant, les Parisiens font tomber un rempart de l'absolutisme.
Et cette journée, qui marque le début de la Révolution, restera dans les mémoires comme un jour de liberté.
Pourtant pendant près d'un siècle, la commémoration du 14 juillet est abandonnée. La statue de la place de la République est inaugurée le 14 juillet 1880.
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