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PHOTOGRAPHIE bYuGO artist photographer paris

L'agence de photojournalisme GAMMA se meurt...

Raymond Depardon, 67 ans, qui a cofondé en 1966 Gamma avec notamment Gilles Caron (disparu en 1970 au Cambodge), avant de la quitter en 1979 disait récemment :

« Il y a longtemps que Gamma est morte. Au moins depuis les années 90 et l'arrivée du numérique, qui a nécessité des investissements colossaux. Depuis, l'agence est en sursis, l'évolution du système ne lui permet pas de rester en vie. »

 

« Avec cette décision, ils flinguent 43 ans de photojournalisme, une page d'histoire de la photo mondiale », regrette un des reporters de guerre de l'agence.  


Le 28 juillet, l’agence de photo Gamma, cofondée par Raymond Depardon, a annoncé son dépôt de bilan. C'est la fin du photojournalisme.


 

Avec Sygma et Sipa, Gamma est l’une des trois agences qui ont contribué à faire de Paris la capitale mondiale du photojournalisme dans les années 70. Toutes ont perdu leur indépendance à la fin des années 1990. Grâce d’abord aux clichés de Raymond Depardon, parti ensuite pour le collectif Magnum, créé par Henri Cartier-Bresson, Gamma est devenue célèbre en outre avec les reportages de Gilles Caron sur Mai-68 et la guerre du Viêtnam, notamment.


 

Les difficultés de Gamma surviennent à un moment où les agences photographiques sont de plus en plus fragilisées par les grandes agences de presse. En outre, la crise économique conduit les patrons de presse à ne plus financer les grands reportages. "Aujourd’hui, les grands magazines sont dirigés par des jeunes loups de la finance. Quand ils cherchent à faire des économies, ils coupent direct dans les budgets photo", explique Göksin Sipahioglu, fondateur de Sipa en 1973.

"Tout se passe pour qu’on ne garde que ce qui ne coûte rien à produire mais rapporte beaucoup d’argent", dit un journaliste. "Faire plus avec moins, c’est la mort du photojournalisme. Il faut un regard extérieur, du temps et du recul pour faire du bon boulot".


La photographie de presse est confrontée à une crise technologique et économique, ainsi qu’à une crise de sens. Jean-François, Leroy directeur de Visa pour l’image, est catégorique: «Le photojournalisme est en train de mourir. Il meurt. Il est mort».

 


 

By Ugo 

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