11 Novembre 2009
Yasser Arafat est mort il y a cinq ans exactement et les Palestiniens se sentent toujours orphelins de leur chef historique, alors que les rêves de paix et d’un Etat palestinien indépendant paraissent plus éloignés que jamais.
Le président Arafat était le symbole de la Révolution palestinienne. En 1959, il est cofondateur du groupe de résistance al Fatah. Ce groupe gagne le contrôle de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP).
Né, Mohammed Abdel Rahman Abdel Raouf Arafat al-Qudua al-Husseini, Yasser Arafat est né au Caire en Égypte, le 4 août 1929, et deviendra le premier président de la nouvelle Autorité palestinienne .
Dans sa jeunesse engagée, il se met à lire les textes de penseurs sionistes comme Theodor Herzl « Il faut que je comprenne mon ennemi », déclare-t-il, et adopte le nom de guerre de Abou Ammar, en hommage à Ammar Ben Yasser, un compagnon du prophète Mahomet et premier martyr de l’islam. Abou signifie père de en arabe.
La guerre des Six Jours (face à Israel) change la donne géopolitique au Proche-Orient et constitue le véritable point de départ de la carrière de Yasser Arafat.
En septembre 1970, chassé de Jordanie par les troupes du roi Hussein de Jordanie, Arafat s’établit au Liban. Le gouvernement central du Liban, fragilisé, ne peut empêcher l’OLP d’opérer presque comme un État indépendant
En 1976, le massacre de Damour, commis principalement par les milices palestiniennes, marque le déclenchement de la guerre civile libanaise.
Yasser arafat, échappera plusieurs fois à la mort.
La grande force de YASSER ARAFAT sera de renoncer officiellement à la lutte armée contre Israël en même temps qu’elle reconnaît la légitimité de cet État : « L’OLP reconnaît le droit de l’État d’Israël à vivre en paix et dans la sécurité. […] Ainsi, l’OLP renonce à recourir au terrorisme et à tout autre acte de violence ».
Le 13 septembre 1993, la Déclaration de Principes dite « accords d'Oslo », est signée à la Maison Blanche sous l’égide du président Bill Clinton. Le monde entier retient la poignée de main historique échangée entre le premier ministre israélien Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. En 1994, Yasser Arafat, Shimon Peres et Yitzhak Rabin reçoivent le prix Nobel de la paix pour leurs efforts en faveur de la paix dans cette région.
En 1995, à l'assassinat de Rabin, on a pu voir tant de tristesse et de désespoir dans ses yeux.
En juillet 2000, le sommet de Camp David entre Yasser Arafat et Ehud Barak évoque la reconnaissance d’un État palestinien.
Des magazines comme Forbes estiment que Arafat était riche de 300 millions de dollars alors que des officiels américains estiment sa fortune haute de 1 milliard de dollars. Sa femme aurait reçu alors qu’elle vivait à Paris 100 000 dollars chaque mois de la part de l’autorité palestinienne. Arafat est également accusé de financer le terrorisme palestinien et d’utiliser les aides internationales pour acheter des armes.
Il est décédé le 11 novembre 2004, à l’âge de 75 ans, à l’hôpital militaire de Clamart, près de Paris.
L’enlisement du processus de paix et les profondes divisions interpalestiniennes menacent l’héritage de Yasser Arafat, qui avait réussi à incarner la cause nationale palestinienne.
Depuis sa mort, le Fatah s’est lui-même rétréci aux seuls territoires palestiniens, s’éloignant des camps de la diaspora dans lesquels il avait été fondé. La conférence du Fatah à Bethléem, en août, a témoigné de cette réduction, amplifiée par l’absence des délégués de Gaza, contrôlé par le Hamas depuis juin 2007.
La question de la succession de Mahmoud Abbas illustre elle-aussi spectaculairement ce retrécissement de ce mouvement.
Pendant ce temps là, place de l'Etoile, à Paris, on commémore le 96e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918.
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