BEYROUTH, à FEU ET à SANG....

Une voiture piégée a explosé hier, dans le quartier chrétien d'Achrafieh à Beyrouth, faisant huit morts et 86 blessés, selon un bilan définitif de source gouvernementale. Parmi les tués, figure le chef des renseignements de la police libanaise, Wissam al-Hassan. Il était un proche de Saad Hariri, ancien Premier ministre et actuel chef de l'opposition libanaise, très hostile au régime syrien. Cet événement illustre à quel point le pays du Cèdre est en proie à des tensions entre partisans et adversaires du président Bachar al-Assad, confronté dans son pays à un soulèvement armé depuis plus d'un an.
"La détonation a été si forte que j’ai senti les murs trembler. Je me suis tout de suite rendu sur place pour voir ce qui s’était passé. Il y avait des voitures calcinées et des vitres brisées jonchaient le sol. Les ambulances et les camions de pompiers n’arrêtaient pas de faire la navette. Les gens pleuraient, criaient. Tout le monde était effrayé."


Le liban (pays pacifiste), de part son emplacement géographique entre la Syrie, Israël et la Palestine est, depuis 50 ans, le centre de conflits, de massacres et d'attentats en tout genre. Un pays Martyr, écartelé entre problèmes internes et dominations étrangères :
13 avril 1975 : Après l’assassinat d’un garde du corps du phalangiste Pierre Gemayel, les milices de ce dernier provoquent l’incident d’Aï Remmaneh : 27 palestiniens sont massacrés dans un bus. Déjà victime d’un climat de violence quasi-quotidienne, le Liban s’enfonce à partir de cette date dans la guerre civile.
14 Sept 1982 : Alors que les Etats-Unis ont obtenu un cessez-le-feu entre Israël et l’OLP et qu’une force multinationale contrôle le départ des Palestiniens, les Libanais voient leur nouveau président de la République Bachir Gemayel assassiné trois semaines après son élection. Immédiatement, Israël réagit en occupant une partie de Beyrouth, rompant ainsi le cessez-le-feu.
16 Sept 1982 : Deux jours après l’assassinat de Béchir Gemayel, les phalanges chrétiennes pénètrent le 16 septembre dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila. Pendant trois jours, les "forces libanaises" se livrent aux exactions sans être inquiétées. Le bilan s'élèvera à 3 000 morts. Le rôle de Tsahal est d’ailleurs ambigu : les soldats qui stationnaient à proximité ont laissé les mains libres aux phalangistes. L’armée se défendra d’avoir su ce qui se passait alors dans les camps mais beaucoup accuseront les chefs militaires, et notamment Ariel Charon, d’avoir facilité ces crimes.

13 juin 1978 : Si le Liban souffre de la guerre entre arabes et maronites, ces derniers se scindent également en deux mouvements qui multiplient les attentats. Ainsi, le fils de l’ancien président Soleiman Frangié est assassiné lors d’un attentat perpétré par des phalangistes de Pierre Gemayel.
23 Oct 1983 : Un camion suicide palestinien frappe le quartier des forces américaines à Beyrouth, tuant 241 soldats américains.

14 février 2005 : L’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri est tué avec 21 autres personnes lors d’un attentat à la voiture piégée. Suite à cela, la Syrie mettra fin à sa présence au Liban, et après celui des troupes israéliennes en 2000, permet au Liban de retrouver, suite à 30 années d’occupation et malgré la présence forte du Hezbollah, son entière souveraineté.
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Le centre-ville est le quartier le mieux construit à Beyrouth, véritable œuvre d’art architecturale. Il a été entièrement rénové et comprend une multitude de restaurants, de cafés et boutiques. De nombreuses boutiques de marques de luxes européennes s’y sont installées.
PANORAMA DU LIBAN bY uGO
















