26 Septembre 2010
Alors que le moratoire sur les colonisations juives en Cisjordanie doit expirer ce soir à minuit, des heurts ont éclaté entre palestiniens et israéliens. Une simple question se pose : "comment peut-on entrevoir un processus de paix alors que la colonisation continue?"
"Un processus sérieux et viable de négociations ne peut continuer en même temps que la construction de colonies dans les territoires occupés, qui affectent l'intégrité de territoires qui sont appelés à être les territoires du nouvel Etat de Palestine".
Au cours du 20ème siècle, les implantations d’Européens de religion juive se sont d’abord faites progressivement pendant le mandat britannique sur la Palestine, ancienne province de l’Empire Ottoman jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cette immigration s’accélérera. Des milliers d’Occidentaux viennent prendre par la force possession de terres et de villes palestiniennes qui sont vidées de leurs occupants. Des centaines de villages sont brûlés puis rasés. Depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, cette colonisation se poursuit dans l’impunité et avec la bienveillance des puissances occidentales. Cette attitude permet aujourd’hui à une armée coloniale de bombarder une des zones les plus densément peuplées du monde sans risquer de représailles. Des médias occidentaux n’hésitent pas à soutenir ouvertement les massacres de Gaza, en relayant le message de la puissance coloniale qui prétend que 97% des victimes des bombardements aériens sont des policiers du Hamas !
L'Histoire a amplement montré que le crime contre l’Humanité est l’élément fondateur et structurel de l'Etat colonial et raciste d'Israël. Car sans compter les massacres, comment qualifier un Etat dont la création repose avant tout sur l’anéantissement de la Palestine, la destruction d’environ 500 villages, le vol de la terre et l’expulsion de 800 000 Palestiniens, soit plus de la moitié de la population palestinienne de l’époque ? Ces Palestiniens et leurs descendants, environ 6 millions aujourd’hui, sont toujours des réfugiés qui attendent l’application de leur droit fondamental au retour dans leurs foyers d’origine, droit pourtant reconnu internationalement par la Résolution 194 votée à l’ONU le 11 décembre 1948.
Rappelons comme hommage, que c'est le 15 septembre 1982 , un jeudi soir, que commencent les massacres de Palestiniens et de Libanais, à l'intérieur des camps de réfugiés de Sabra et Chatila à Beyrouth.
L'armée israélienne, sous la direction de Ariel Sharon, et les milices libanaises chrétiennes exterminent environ 3000 civils, Palestiniens pour la plupart. On ne connaîtra jamais le nombre exact de tués.