30 Mai 2011
Le sida, reste après 30 ans une maladie incurable!
L'apparition de l'épidémie a bouleversé le monde et les habitudes sexuelles, suscitant un effort financier exemplaire, une mobilisation tous azimuts et des avancées médicales spectaculaires.
Ce jour-là, le Centre de contrôle des maladies d'Atlanta fait état, chez cinq jeunes homosexuels de Californie, d'une pneumonie rare qui ne frappait jusqu'alors que des sujets fortement immunodéprimés.
Un mois plus tard, un cancer de la peau très rare est diagnostiqué chez 26 homosexuels américains. On parle alors de cancer gay. La maladie sera baptisée l'année suivante du nom de syndrome de l'immunodéficience acquise, ou sida
Ces 30 ans de sida, rythmés par ces 30 millions de morts, des familles disloquées, des enfants d'Afrique orphelins, une stigmatisation rampante, l'ont été aussi par de grands succès face à un virus insaisissable. En 1996, l'arrivée des trithérapies change la donne : de maladie forcément mortelle, le sida devenait maladie chronique.
Mais comme la maladie ne tue plus mais ne guérit pas, le nombre des personnes infectées va croissant et il faut toujours plus de recherche, plus de traitements, plus d'argent.
Au bout du compte, seulement une personne sur trois qui auraient besoin de traitement en bénéficie. Pire, pour deux personnes qui entrent dans le traitement, cinq sont nouvellement infectées. Les efforts s'axent donc sur la prévention.
En outre les deux tiers des séropositifs dans le monde ne savent pas qu'ils le sont et propagent la maladie. En France ils sont environ 50.000. Une enquête conduite dans des bars, saunas et backrooms gays de Paris estime à près de 18% la contamination des clients, dont 20% qui l'ignorent.
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