16 Avril 2011
Principale fête des religions chrétiennes, Pâques rappelle la résurrection du Christ.
Les Évangiles nous disent que Jésus de Nazareth aurait été crucifié à Jérusalem une veille de sabbat, donc un vendredi, et que ce jour était aussi celui de la «préparation» de la Pâque juive, donc le 14 du mois de Nissan dans le calendrier hébraïque. Ces deux éléments coïncident en l'an 30 de notre ère, le 7 avril.
La résurrection du Christ, le troisième jour de sa mort, serait donc datée de la Pâque suivante, le 9 avril 30.
Pressentant sa mort, Jésus réunit ses disciples pour un dernier repas ou Cène. En un lieu connu aujourd'hui comme le Cénacle, il leur annonce le sort qui l'attend. Il leur lave aussi les pieds en un témoignage d'humilité et de fraternité. Il consacre enfin le pain et le vin, les transformant selon ses propos en sa chair et en son sang. «Ceci est mon corps», dit-il du pain (Luc, XXII, 19) ; «Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, qui va être répandu pour une multitude», dit-il du vin (Marc, XIV, 24).
Après la Cène, Jésus-Christ se retire pour prier sur le mont des Oliviers, dans le jardin de Gethsémani («pressoir à olives» en araméen, la langue commune de la Palestine de l'époque). Dans l'angoisse de son destin, il supplie Dieu, qu'il appelle Abba («père» en araméen) : «éloigne de moi cette coupe...» (Marc, XIV, 36).
Arrivent les soldats, précédés par Judas, l'apôtre qui a trahi et dénoncé Jésus
Celui-ci est arrêté puis conduit à l'aube devant le grand prêtre Caïphe. Ce dernier demande : «Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?» ; Jésus dit : «Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme siégeant à la droite du Tout-Puissant et venant avec les nuées du ciel»(Marc, XIV, 61-62). Le grand prêtre déclare à l'assemblée des prêtres, anciens et scribes, le Sanhédrin, qu'il s'agit là d'un blasphème méritant la mort. Comme les juifs n'ont pas le droit d'exercer eux-mêmes la justice, il envoie Jésus chez Ponce Pilate, le procurateur romain qui gouverne la province au nom du roi Hérode Antipas.
Ponce Pilate présente Jésus à la foule : «Ecce Homo» («Voici l'Homme»), dit-il (Jean, XIX, 5). Finalement, après maintes tergiversations, il se résout à condamner Jésus à à la crucifixion, supplice qu'applique le droit romain aux non-citoyens. Il l'abandonne aux gardes qui le couvrent de crachats, le flagellent, l'humilient, posent sur sa tête une couronne d'épines pour se moquer de sa prétendue royauté....
Tout le long de ce «chemin de croix» à travers les ruelles de la ville, le condamné doit porter sur son épaule le patibulum, une traverse de bois destinée à être attachée sur un pieu pour former la croix.
Sur le Golgotha, au milieu d'une foule vociférante, Jésus est dépouillé de ses vêtements et crucifié entre deux brigands. Au pied de la croix se tiennent sa mère Marie et son disciple Jean. Il meurt le vendredi précédant la Pâque juive (l'anniversaire de ce jour est pour les chrétiens qualifié de Vendredi Saint).
En mourant sur la croix comme un brigand de la pire espèce, le Christ, Dieu, fils de Dieu, témoigne selon la foi chrétienne de son amour pour les hommes. Ses souffrances ont pour effet d'effacer le péché originel des hommes et de leur ouvrir le chemin de la réconciliation avec Dieu.