PIERRE-AUGUSTE RENOIR Limoges 1841-1919 Cagnes-sur-Mer

Fils d'une famille modeste, il commence à travailler dans un atelier de peinture sur porcelaine de 1854 à 1858. Renoir réussit le concours d'entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris et entre dans l’atelier de Charles Gleyre, où il rencontre Claude Monet, Frédéric Bazille et Alfred Sisley. Une solide amitié se noue entre les quatre jeunes gens qui vont souvent peindre en plein air dans la forêt de Fontainebleau.




Sa peinture, sans concession, s'inspirait de la vie parisienne quotidienne. Son ami Diaz, le célèbre paysagiste, lui conseilla de peindre en plein air, à Barbizon, afin d'élargir sa palette. Il rencontra Pissarro et Cezanne. Renoir, au contraire de Monet, Sisley et Pissarro, est avant tout un peintre de figure, le paysage ne joue dans son œuvre qu'un rôle accessoire. Renoir a peint des toiles importantes par leurs dimensions, qui ont montré qu'il était capable d affronter et de vaincre les grandes difficultés d'exécution. Il excelle dans les portraits.  Non seulement il saisit les traits extérieurs, mais, sur les traits, il fixe le caractère et la manière d'être intime du modèle.

En 1869, il travailla avec Monet à Bougival, sur les bords de la Seine et développa définitivement la peinture impressionniste.  En 1874, il participera avec Monet, Pissarro et Degas à la première exposition impressionniste. En 1890, il épouse Aline charigot, qui lui donnera trois fils. En 1881, Renoir part en Italie, ou il voue une admiration pour Raphaël et pour les peintures Pompéiennes du musée de Naples (la baigneuse au bord de mer). Ces nus aux formes généreuses semblaient tout droit sortis des grands musées Transalpins. Cependant, la crise esthétique, produit de ses hésitations et de ses inquiétudes commence à se faire sentir à partir de 1883 (qualifiée de période « aigre »). Après 1888, le style de Renoir redevient plus souple, plus sensuel. Bientôt, les scènes inspirées par ses enfants et la jeune femme qui les garde, Gabrielle, prennent une place prépondérante dans l'oeuvre de Renoir.
Je doute qu'aucun peintre n’ait jamais interprété la femme d'une façon plus séduisante. Le pinceau de Renoir rapide et léger donne la grâce, la souplesse, l'abandon, rend la chair transparente, colore les joues et les lèvres d'un brillant incarnat. Les femmes de Renoir sont des enchanteresses. Vous en ferez une maîtresse. Mais quelle maîtresse ! Toujours douce, gaie, souriante, n'ayant besoin ni de robes ni de chapeaux, sachant se passer de bijoux ; la vraie femme idéale.
Et pourtant Renoir dira plus tard : "J'adore les femmes...surtout à la cuisine!"
A la fin de sa vie, une grave maladie rhumatismale le rendit invalide.

By Ugo