5 Octobre 2009
IL A FALLU MOINS DE 24H AU PETROLIER L'ERIKA, POUR DEVERSER 250.000 TONNES DE FIOUL SUR LES COTES DE BRETAGNE, ET PRES DE DIX ANS POUR QUE LE PROCES EN APPEL, QUI DOIT CONDAMNER TOTAL-FINA-ELF A DES DEDOMMAGEMENTS RECORDS, COMMENCE...!
Le 12 décembre 1999, l'Erika, un pétrolier battant pavillon maltais (pavillon de complaisance) construit en 1975 et affrété par la société Total-Fina-Elf, se brise au sud de Penmarc'h (Finistère) au large de la Bretagne, lors d'un transport de 37 000 tonnes de fuel lourd en provenance de Dunkerque et à destination de Livourne (Italie).
Les côtes françaises, du Finistère à la Charente-Maritime, sont souillées sur 400 km. Le nombre d'oiseaux morts est estimé entre 150 000 et 300 000-- dix fois plus que pour le naufrage de l'Amoco Cadiz -Le navire a coulé en raison d'une rupture d'une cloison interne entre deux citernes à cause de la « corrosion d'oxydation foisonnante et de plaques de rouille en cours de détachement ». Les fissures se sont alors propagées sur toute la coque entraînant la cassure du navire.
Le désastre écologique et économique provoqué par le naufrage du pétrolier Erika, affrêté par la multinationale TotalFinaElf, n’est malheureusement qu’une conséquence de plus de la dictature de la finance sur toutes les activités humaines. Au final, quelle que soit la lourdeur des amendes infligées au groupe Total et aux autres prévenus, la réparation financière ne compensera pas l'ampleur du préjudice subi par la biodiversité et par les femmes et les hommes qui habitent les territoires touchés.
Le principe « pollueur-payeur » qui, même s’il peut avoir une certaine valeur dissuasive contre la grande criminalité écologique, revient néanmoins à accepter le droit de polluer contre paiement d’un dédommagement. Un tel principe ignore les ravages non quantifiables causés à l’environnement et le franchissement de seuils d’irréversibilité écologique, ainsi que les innombrables détresses humaines qu’aucune somme d’argent ne pourra jamais compenser. Sans parler de ces dénis du respect de la vie que sont la souffrance et la cruauté infligées aux mammifères et aux oiseaux marins, victimes par milliers de la marée noire.
QUAND TOTAL S'ENGRAISSE EN AFRIQUE
En atteignant en 2008 le chiffre record de 20,5 milliards de dollars, (les bénéfices ont progressé de 22%) Total a fait le plus gros profit jamais réalisé par un pétrolier français. Principalement en puisant sans retenue le pétrole des pays du golfe de Guinée et sur le dos des consommateurs.
Les Africains continuent pourtant de vivre dans la faim, la misère, la pauvreté et sont terrassés par des maladies telles que le paludisme, le Vih-sida, la tuberculose…Tandis que leur pétrole est exploité et surexploité par des pétroliers qui font de gros profits et ne se distinguent même pas par des activités humanitaires.
Total est un pétrolier français bien connu dans le monde entier et en Afrique en particulier; notamment dans l’exploration et l’exploitation de l’or noir partout où il a pu s’établir. Grâce au régime des concessions qui datent des années de l’indépendance sur le continent africain.
Depuis bientôt un demi siècle, des pays africains ont cédé des exploitations, à des compagnies pétrolières. En échange des royalties reversées souvent de manière opaque aux gouvernants des pays dont ces compagnies exploitent les sous-sols. Ce que Total fait en Afrique est pareil à ce qui se passe dans les pays comme l’Arabie Saoudite, au Moyen-Orient et le Venezuela, en Amérique latine.
By Ugo