4 Novembre 2009
Perçue comme l'augure d'une nouvelle ère, l'accession au pouvoir de M. Obama avait été portée par deux échecs lourds de l'administration Bush : une guerre en Irak de plus en plus rejetée par l'opinion et une crise financière et économique sans précédent depuis les années 1930.
Aujourd'hui, de nouvelles priorités ont surgi. L'Irak et même la menace nucléaire iranienne se sont en partie effacés derrière la guerre en Afghanistan, dont M. Obama tarde, pour l'opinion, à préciser la manière dont il entend la mener... ou s'en extraire. Il est appelé à prendre sous peu l'une de ses plus importantes décisions stratégiques à ce jour. Il dira si, malgré des pertes de plus en plus lourdes, il envoie là-bas les dizaines de milliers de soldats supplémentaires, au risque de la réprobation dans une opinion américaine inquiète d'un enlisement à la vietnamienne.
La crise financière apparemment surmontée, l'emploi devient la première préoccupation. Pour la première fois, récemment, une majorité estime que le pays va dans "le mauvais sens".
Il paraît peu probable que Guantanamo sera fermé d'ici à janvier 2010, comme il était prévu.
Le puissant Lobby des assurances privées, menace de faire échouer un projet important pour M. Obama : l'instauration d'une couverture maladie universelle. Contre le projet, ils ont affirmés, dans un rapport lundi qu'il ferait grimper les primes d'assurances. Et pourtant, à en croire le listing des dons consultable sur internet, la campagne d'Obama a été très «arrosés» par l'industrie pharmaceutique.
Le Proche-Orient est aussi une reconnaissance tacite de l’échec de leur stratégie. M. Obama avait promis de s'atteler à une paix israélo-palestinienne sans attendre. Depuis, les grands espoirs des Palestiniens sont retombés : Washington a avalisé le refus israélien de procéder au "gel total" des colonies en territoire palestinien que M. Obama exigeait initialement. Et celui-ci s'est aligné sur le rejet par Jérusalem du rapport Goldstone consacré aux "crimes de guerre" commis à Gaza par Israël.
Alors que 77% de la communauté juive a voté pour Barack Obama l’année dernière, le Comité juif américain a publié un sondage le mois dernier qui montre que la politique d’Obama envers Israël est soutenue par 54% des juifs américains. Un recul qui inquiète certains élus démocrates à une année des élections parlementaires américaines.
Obama tourne le dos aux Palestiniens face au puissant Lobby juif...
Un an après, l'euphorie de la victoire a cédé la place au laborieux exercice du pouvoir face aux lobbies, et le discours a changé. "Changer les choses est toujours difficile", dit à présent M. Obama.
JE CROIS AVANT TOUT, AUX HOMMES DE BONNE VOLONTé...
bY uGO