"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles."
Sénèque le Jeune ( Lucius Annaeus Seneca), (né à Cordoue vers 4 av. J.-C. et mort en 65 ap. J.-C.), est un philosophe de l'école stoïcienne, un dramaturge et un homme d'État romain du Ier siècle de l'ère chrétienne. Du point de vue d'un stoïcien, ce sont les textes traitant directement de questions éthiques qui représentent la part la plus importante de son œuvre. Sénèque écrivit en effet divers traités stoïciens sur des sujets variés : il réfléchit par exemple sur les moyens d'atteindre la sérénité dans De la tranquillité de l'âme, et rédigea De la providence, ou encore De la colère et De la constance du sage. Sénèque est également un dramaturge reconnu, auteur de neuf tragédies en vers : citons Médée, les Troyennes, ou encorePhèdre Avec Épictète et Marc-Aurèle, Sénèque fait partie des grands Stoïciens impériaux et fût considéré comme l'un des plus grands philosophes stoïciens de Rome, et a, avec honnêteté et dans un esprit résolument moderne, tenté de définir des règles de sagesse exigeantes, tout en ayant pleine conscience de la difficulté qu'il éprouvait à s'y conformer lui-même. Au travers de ses écrits, il tente d'orienter le monde vers une quête spirituelle pour que l'humanité soit en harmonie avec son environnement quotidien. En plus d'être philosophe, Sénèque était un orateur remarquable, ce qui lui valut d'être nommé sénateur. Son nom est également lié à celui de Néron dont il fut le précepteur. La grande richesse qu'il avait accumulée suscita peut-être la jalousie de Néron qui essaya, en vain, de le faire empoisonner. Retiré du monde, Sénèque décida de se consacrer à l'étude philosophique et à l'écriture. Lorsque cet empereur sombra dans une folie meurtrière, il condamna à mort Sénèque qui s'opposait à ses crimes. Ce dernier mourut avec une grande sérénité. Diderot, l'a appelé «le précepteur du genre humain».
Sénèque, dit Quintilien, avait de nombreuses et de grandes qualités, génie facile et abondant, beaucoup d’études, vastes connaissances qui trompèrent parfois néanmoins ceux qu’il chargeait de certaines recherches. Il a cultivé presque tout(es) les branches de la littérature; on cite en effet de lui des discours, des poésies, des lettres et des dialogues. Peu arrêté dans ses doctrines philosophiques, du reste, il excelle dans la censure des vices, il offre une multitude de pensées remarquables, beaucoup de choses à lire pour le profit des mœurs.
« Je ne me suis fait l'esclave de personne, je ne porte le nom de personne. (Non me cuiquam mancipaui, nullius nomen fero.) »
« car le destin n'est pas autre chose que la série des causes qui s'enchaînent, et il est la première de toutes les causes, celle dont dépendent toutes les autres. », « Qu'est-ce que Dieu ? L'âme de l'univers. Il échappe aux yeux, c'est la pensée seule qui peut l'atteindre. »
La plus grande partie de la vie passe à mal faire, une grande partie à ne rien faire, toute la vie à faire autre chose que ce que l'on devrait.
La raison veut décider ce qui est juste; la colère veut qu'on trouve juste
Pour nuire, nous sommes puissants.
Si tu veux être aimé, aime.
Si tu veux être heureux Etre un homme libre Laisse les autres te mépriser. «Un vice conduit à un autre.» Nousréglonsnotreviesurlesexemples : cen'estpaslaraisonquinousfaçonne ; c'estlacoutumequinousentraîne. Letortcommundesmalheureuxestdenejamaisvouloircroireàcequileurestfavorable. Lespassionssontaussimauvaisinstrumentsquemauvaisguides.