9 Janvier 2011
« J'habite une blessure sacrée
J’habite des ancêtres imaginaires
J’habite un vouloir obscur
J’habite un long silence
J’habite une soif irrémédiable
J’habite un voyage de mille ans
J’habite une guerre de trois cents ans »
Un hommage national sera rendu en avril au poète, dramaturge et homme politique martiniquais Aimé Césaire, mort en avril 2008 à l’âge de 94 ans, au cours duquel une plaque portant son nom sera scellée au Panthéon.
Né en 1913 en Martinique, et plus tard brillant élève, sa vie bascule en 1934, lorsqu'il rencontre Léopold Sédar Senghor, avec lequel il fonde "L'étudiant noir". C'est dans cette revue qu'Aimé Césaire emploie, pour la première fois, le mot qui, à lui seul, résumera son combat, tant littéraire que politique : la "négritude"
Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l'oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d'une part le projet français d'assimilation culturelle et d'autre part la dévalorisation de l'Afrique et de sa culture, et de faire prendre conscience au peuple noir de la richesse de ses propres racines.
Au sommet, les planteurs blancs dominent,
plus bas viennent les mulâtres issus d’unions mixtes,
puis les affranchis de couleur,
Et tout en bas la masse des esclaves, tous noirs.
«Une civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.»
Aimé Césaire - Discours sur le colonialisme
11 poèmes d'Aimé Césaire : http://bdemauge.free.fr/aimecesaire.pdf