2 Novembre 2010
Au sens de la théorie de l'attachement, l'attachement est un lien affectif entre un individu et une figure d'attachement. Cet attachement est avant tout un désir profond de sécurité et de protection, voire de soin.
Mais au delà de tout cela, ce n'est pas juste un désir de possession voire de soumission juste pour se rassurer...
Parce que lorsqu'on aime il faut être libre, non seulement de l'autre personne, mais par rapport à soi. Le fait d'appartenir à quelqu'un, d’être nourri psychologiquement par cette personne, cet état de dépendance, comporte toujours de l'inquiétude, des craintes, de la jalousie, un sens de culpabilité.
Et lorsqu'il y a craintes et jalousie, il n'y a point d'amour.
L'attachement entrave le progrès spontané de la conscience, car il confine l'individu dans ses habitudes figées par crainte de perdre ses anciens repères, dont il devient esclave. Ce processus égoïste nous enferme en nous-mêmes. L'instinct qui s'attache, s'obstine, et plutôt que de changer sa vie intérieure, préfèrerait changer le monde extérieur pour l'accorder à ses idées erronées. Alors il s'efforce de manipuler l'autre, donc de le séduire, dans l'espoir d'obtenir son adhésion à un semblant de cohérence personnelle, qui ne tient qu'aux apparences. La société toute entière se perd dans les apparences, aveuglée par l'attachement systématique, qui s'enchaîne à ses propres artifices. L'égoïste renie l'être en soi légitime, en se revêtant d'un déguisement vaniteux, mais redoute que l'on dévoile sa mascarade fragilité. Mais en définitive, chacun se condamne en s'enfermant soi-même dans des automatismes illusoires qui masquent son libre arbitre, et s'abandonne à ce somnanbulisme au lieu de progresser.
"Être soi-même" de Dorothy Corkille Briggs |
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L'amour est-il désir ? Ne dites pas non !
Il l’est pour la plupart d’entre nous : c'est un désir et son plaisir, le plaisir des sens, de l'attachement sexuel, d’une plénitude. (Krishnamurti)
modèle : Eva emanuela.